4/7/10

Arrache-moi

Rasguei uma parte de mim e deixei ela lá. A arranquei de propósito, como quem arranca a unha e vai roendo o que sobrou para ficar lisinho. Desmanchei meus sentimentos para comprovar, mais uma vez, que eu sou capaz. Que aguento firme. Foi doloroso. Parti os fragmentos mais queridos de meu coração e os guardei em minha memória. Um dia os soltarei, tirarei a poeira deles e serão meus de novo.

Este sofrimento faz parte de mim, o amo. Ele determina quem sou.

No lugar da brecha criada nasceu um novo pedaço de coração. O dele. Veio acalmar a dor de meu eu perdido. Cresceu e tomou conta do espaço. Às vezes até me faz esquecer aquele sofrimento. Às vezes a dor é mais forte. Parece que a memória quer trazer ao coração sentimentos esquecidos, momentos não compartilhados. Parece que os pedacinhos querem fugir, escapar, mordendo minha alma de maneira insuportável.

Mas o novo coração está bem aqui e ele cochicha 'aguenta firme, lembra?'.

Aguento. Não sei se muito firme, mas aguento. Os pedacinhos ficam comigo. Estão bem guardados, com muito amor e sofrimento, em minha memória. O importante é não esquecê-los.



J'ai déchiré une partie de moi et je l'ai laissée là-bas. J'ai fait exprès de l'arracher, comme celui qui s'arrache un ongle et ronge ce qui reste pour le lisser. J'ai démonté mes sentiments pour prouver, encore une fois, que je suis capable. Que je tiens bon. Ça a été douloureux. J'ai cassé les fragments les plus chéris de mon coeur et je les ai rangés dans ma mémoire. Un jour je les dévoilerai, je les dépoussièreai et ils seront miens à nouveau.

Cette souffrance fait partie de moi, je l'aime. Elle détermine qui je suis.

À la place de la brèche qui s'est créée est né un nouveau morceau de coeur. Le sien. Il est venu apaiser la douleur de mon moi perdu. Il a grandi et a pris soin de l'espace. Parfois il me fait même oublier cette souffrance. Parfois la douleur est plus forte. La mémoire semble vouloir ramener au coeur des sentiments oubliés, des moments non partagés. Les petits morceaux semblent vouloir fuir, s'échapper, en mordant mon âme de manière insupportable.

Mais le nouveau coeur est là et il susurre 'tiens bon, tu te souviens?'.

Je tiens. Je ne sais pas si je tiens bon, mais je tiens. Les petits morceaux restent avec moi. Ils sont bien rangés, avec beaucoup d'amour et de souffrance, dans ma mémoire. L'important est de ne pas les oublier.

1 comment:

Bigode said...

eu tento bem preencher esse espacinho. omaet.